Cours de soins aux créatures magiques ~ 5e années | terminé

Le cours de soins aux créatures magiques n'est pas mon préféré. Je dois me tenir tranquille car le professeur qui enseigne n'est pas qu'un simple guignol qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Je ne puis donc me divertir aux dépends de mes camarades entre ces quatre damnés murs. La première semaine avait pourtant été bien lucrative à ce sujet. J'avais même eu l'opportunité de me faire de nouveaux compères et clients. Les professeurs n'avaient eu de cesse de nous instruire sur les BUSE. Il y avait conscience commune que nous n'avions pas fini d'en entendre parler. Si l'électricité embaumait le cœur des autres élèves, de mon coté je n'étais pas très inquiet pour mon avenir. À renfort de ruses, j'avais toujours très bien réussi. Bref, passons. Lorsque l'heure sonna pour moi de m'installer en classe de soins aux créatures magiques, je fus quelque peu surpris de ne trouver aucun professeur à la ronde. Quel manque de sérieux pour un premier cours. C'était toutefois classique de la part du jeune directeur de Poudlard. Je passai la classe au peigne fin de mon regard bleu. Mes plus proches compères n'avaient choisi ce cours contrairement à moi. Peu m'intéressait dans l'étude des moldus. J'aimais leurs films mais rien d'autre. Les minutes passèrent et je me dis que ce serait amusant de se mettre à farfouiller l'endroit. Il devait bien y avoir à quelque part une créature enchaînée qu'il ne faudrait surtout pas mettre à ma portée. Mais je fus déçu par l'arrivée du professeur toujours aussi exubérant qu'avant l'arrivée des vacances d'été. J'ouvris mon manuel à la page demandée et je fus de ceux qui s'exclamèrent d'indignation. Boltruc? En cinquième? Ce sont parmi les créatures les plus ennuyantes de toutes. Je protestai mais le professeur me coupa la parole.

« Boltruc. Pourquoi ne pas étudier l'excrément d'un Troll tant qu'à... »

Le cours continua à peine une minute qu'un évènement saugrenu se manifesta sous la forme de chatons. Ils miaulèrent et gambadèrent entre nos jeunes jambes. L'un d'eux se permit de se frotter à moi et je le fis dégager d'un coup de pied léger. Sale bête. Le professeur interrogea les élèves sur une question en rapport direct avec ces visiteurs poilus. Je ne pris pas la peine de lever la main, ma voix écrasant celle des autres élèves.

« Aucuns rapport, ce ne sont que des animaux de compagnie peu encombrantes et non dangereuses. Sur la lettre de Poudlard il est seulement mentionner le chat, le hibou et le crapaud mais j'ai un rat comme d'autres. Ça ne change rien. »

Je me cale sur mon dossier, défiant le professeur de me contredire. Je sais bien que j'ai raison. Après tout, je suis moi. J'ai un petit sourire arrogant aux lèvres.

C'était seulement le quatrième jour de Klaus à Poudlard et il faut dire que le jeune homme c'était déjà fort bien intégré. Ses camarades l'appréciaient et avait même tendance à le suivre dans toute ses entreprises. Tenez, hier après midi il réussit à organiser une partie de quidditch entre lui et ses camarades de Gryffondors et des élèves de Poufsouffle sur le terrain annexe. Tout le monde c'était bien amusé et la "cote de popularité" du jeune homme c'était relativement amélioré depuis. Mais revenons à notre sujet actuel.
Le jeudi de 13h à 15h c'est cour de soins aux créatures magiques pour les cinquièmes années. C'était la première fois que Klaus pénétrait dans ce cour et le prof était déjà en retard. L'absence du prof causait évidement un chahut ambiant, des discutions fusaient dans tout les sens (comme des projectiles d'ailleurs) mais Klaus, lui, s’adossait à une tout autre activité bien plus inintéressante. Le jeune homme avait remarqué une jolie Serpentard dans les rangs devant lui (il était en effet placé dans la rangé principale tout derrière), celle ci avait l'air très froide et Klaus ne s'étonna pas qu'elle ne lui jette aucun regard. Il abandonna finalement et observa un garçon lui aussi de Serpentard visiblement en train de chercher quelque chose du regard dans la salle. Il avait un air très hautain et il attira l'attention de Klaus. Il se tourna vers un camarade Gryffondor assis à coté de le questionna.

" - Dis moi mon pote, tu sais qui c'est le mec là bas ? "

Le garçon prit un air déconcerté mais répondit finalement à Klaus.

" - C'est Oli Hewlett. Il dirige un petit commerce d'objet illégaux au sein du bahut. Fais gaffe à lui il est pas fréquentable ce gars là. "

Klaus pensif, détourna le regard vers le tableau et commença à se balancer sur sa chaise, un crayon à la bouche.
La porte fit un fracas pas possible et on vit le professeur et directeur rentrer en trombe dans la classe. Il se présenta brièvement et demanda aux élèves de sortir le livre à la page 34. Voyant le professeur tourner les pages avec sa baguette, Klaus voulut faire la même chose pour en identifier la difficulté il fut déçu par la facilité avec laquelle il réussit à reproduire le geste de son professeur et reprit finalement sa position initial, toujours avec un crayon dans la bouche. Il s'étonna lui même à être aussi attentif et trouvait même les cours de M.Ravenhowl relativement intéressant. Il fut un des rares élèves à ne pas s'attarder sur les bruits provenant de la porte.
Les dits bruit devenant justement insupportable, le professeur entrouvrit la porte et une vague de petits chatons rentrèrent pour envahirent la pièce, Klaus ne s’empêcha pas de remarquer que Hewlett avait eut l'intention de faire une remarque désobligeante.
A l'arrivée des chatons, le cour devint un véritable chaos générale, les élèves n'étaient visiblement plus concerné par le cours, de la même manière que le prof d'ailleurs. Un chatons sauta sur les genoux de Klaus alors en équilibre sur deux pied de sa chaise et se blottit en ronronnant. Celui ci ne le dérangea pas, le contact des animaux lui était agréable.
Le prof posa finalement une question. A dire vrai, Klaus ne savait absolument pas la réponse mais il ne put s’empêcher d'intervenir après l'intervention du Serpentard, juste pour le défi.

" - Tu confonds tout mon pote. La lettre de Poudlard n'a rien à voir avec la question du prof, on parle de pratique pas de tes gout prononcé pour les rongeurs.."

La plupart des élèves se mirent à rire à l'unisson à l'entente du dernier argument de Klaus. Enfin, la plupart des élèves sauf les Serpentards qui étaient visiblement solidaire entre eux. Klaus avait tourné la tête vers Oli avec un petit sourire sournois, puis tourna la tête vers le professeur avec un air fière. Le manque de respect du Serpentard envers le directeur n'avait pas franchement plus au jeune Gryffondor.

Première semaine de cours à Poudlard ! Désormais en 5eme année, je fus ravie de retrouver les murs de cette prestigieuse école, qui m'avait tant manqué durant ma 4eme année de scolarité à Durmstrang.
J'étais à présent en cours de Soins aux Créatures Magiques, qui, sans me passionner, était néanmoins assez intéressant.
Le professeur, qui était également le directeur de l'école, était en retard. Eh bien, quel bon exemple nous donnait le corps professoral !
Je m'installai, comme à mon habitude, sur le premier rang, ravie de retrouver les vieux bureaux en bois usés par le temps, et je sortis mes affaires, puis, je commençai à feuilleter mon manuel, désirant prendre un peu d'avance sur le programme.
Au bout d'un (long) moment, Mr. Ravenhowl entra enfin dans la salle de classe, et referma précipitamment la porte derrière lui.
Il se plaça devant son bureau, nous sourit largement et nous dit :
" Bonjour à tous ! Excusez mon retard, j'ai eu quelques... enfin bon, c'est la première semaine de cours pour tout le monde, hein ? Bien ! Ne perdons pas encore plus de temps, et commençons. Ouvrez votre livre Les Animaux Fantastiques à la page 34 s'il vous plait. "
J'ouvris rapidement mon livre à la page indiquée et esquissai un petit sourire : facile ! Le cours parlait des botrucs, des animaux que j'avais de maintes fois étudié à la bibliothèque... avec ce sujet je me ferai immédiatement bien voir du professeur et ferai gagner rapidement des points à la maison de Salazard Serpentard !
Je commençai à prendre soigneusement des notes sur ce que disait le professeur et écrivis sur mon parchemin :
" Botrucs : petites créatures -de 20cm au maximum- dont la peau semble être faite d'écorces d'arbre. Ont yeux marrons et possèdent de longs doigts, 2 seulement par mains, qui servent à extraire les insectes d'un arbre, leur principale nourriture.
Les Botrucs vivent dans les arbres, et protègent présentement l'arbre qui leur sert de maison, et ce même contre les humains."
Soudain, je cessai d'écrire (comme la plupart de mes camarades d'ailleurs) pour diriger mon regard vers la porte, d'où provenaient des bruits étranges. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? me demandais-je, intriguée.
Mr. Ravenhowl nous regarda d'un petit air ennuyé, et alla ouvrir la porte. Un petit sourire béat s'empara de la plupart des élèves tandis que six minuscules chatons entraient en trottinant dans la classe. Pfff... ce n'était que de simples chatons...
L'un deux s'approcha de moi, d'un air candide, et commença à se frotter contre ma jambe. Je le repoussais, exaspérée. Une jeune fille de mon rang ne pouvait se permettre d'avoir de telles familiarités avec des chatons (probablement pleins de puces) en public ! (Quoique j'appréciais tout de même la compagnie de mon chat de race Snaky en privé...)
Notre professeur s'assit à son bureau et nous demanda :
" Est-ce que l'un d'entre vous sait pourquoi les sorciers ont choisis les chats, les hiboux, les rats et les crapauds comme animaux de compagnie ? Ou du moins, pourquoi ce sont eux que privilégient le plus les sorciers ? "
Oli, un de mes camarades de maison répondit d'un air arrogant :
" Aucuns rapport, ce ne sont que des animaux de compagnie peu encombrantes et non dangereuses. Sur la lettre de Poudlard il est seulement mentionner le chat, le hibou et le crapaud mais j'ai un rat comme d'autres. Ça ne change rien. "
Je ricanai, le regardant d'un air amusé. Pas que j'appreciais véritablement Oli, mais il était préférable d'être de son côté, et, étant issu d'une famille de nobles sang-purs, je lui témoignait un certain respect.
Une voix forte s'éleva derrière moi et répondit :
" - Tu confonds tout mon pote. La lettre de Poudlard n'a rien à voir avec la question du prof, on parle de pratique pas de tes gout prononcé pour les rongeurs.."
Je me tournai dans la direction d'où venait cette voix et repérai un griffondor que je ne connaissais pas (un nouvel élève peut être ?), l'air assuré, qui regardait mon camarade de Serpentard avec une lueur de défi dans les yeux. Je soupirai d'agacement : ces griffondors, toujours prêts à se faire remarquer... enfin bon, ce dernier aura droit à de sacrées représailles de la place d'Oli pour l'avoir provoqué en public , et je n'aimerais pas être à sa place !
Décidant de répondre à la question du professeur, je dis d'une voix claire :
"Les chats, rats et crapauds sont des animaux privilégiés des sorciers, étant donné qu'ils produisent de nombreux ingrédients, tels les moustaches de chats, la bave de crapaud ou les queues de rats par exemple, qui sont présents dans grand nombre de potions, même les plus simple. Ainsi, même si aujourd'hui le fait de posséder un de ces animaux relève plus de la tradition, les sorciers avaient toujours des ingrédients à portée de main. Les hiboux, quant à eux, étaient et sont toujours très utiles aux sorciers, car il permettent d'assurer la correspondance entre eux."
Je pris un air satisfait, attendant l'approbation de Mr. Ravenhowl.

Au bout de quelques instants de discussion sur les familiers sorciers (qui était plutôt une sorte de débat Serpentard/Gryffondor) le professeur se leva de son bureau, son vivet doré voletant autour de sa tête, et nous dit avec un sourire satisfait :
" Il y a de bons raisonnements dans ce que j'ai entendu, surtout dans les propos de Miss Bridgestone, j'accorde donc 5 points pour Serpentard "
Fière d'avoir fait gagner quelques points à ma maison, je fis un petit clin d'oeil aux élèves de ma maison, et adressai un regard hautain aux autres élèves n'ayant pas le privilège et le prestige d'être à Serpentard.
Mr. Ravenhowl enchaîna ensuite sur de maintes explications concernant les animaux de compagnie dans le passé tandis que je prenais soigneusement note de ce qu'il nous disait. Une chose retint particulièrement mon attention :
" Les plus maléfiques prenaient possession du corps de leur démon pendant un certain temps -pas trop, sinon celui-ci risquait de mourir- pour aller espionner eux même ou tout simplement se cacher. "
Ainsi il était possible d'entrer dans le corps de son animal de compagnie ? Ça pourrait être intéressant d'essayer... Je jetai un coup d'oeil intéressé aux chatons qui gambadaient dans la salle... autant que ces félins puants servent à quelque chose... je croisais le regard d'un élève, qui me regarda d'un air intrigué et réprobateur. Bon ! Ce n'était pas le moment de me faire remarquer !
Je me reconcentrai alors sur le cours du directeur :
" Mais bon ; aujourd'hui les sorciers possèdent ces animaux plus par tradition qu'autre chose, c'est vrai. Et d'ailleurs, si ça ne tenait qu'à moi, j'autoriserais les élèves à pouvoir posséder d'autres animaux que les éternels chats, rats, crapauds et hiboux. "
Je ris intérieurement. Avec ces paroles, on verrait encore un marginal se ramener avec un flamant rose, une girafe, et voire même avec le monstre du Lochness ! (Qui, même si ces idiots de moldus ne le croyaient pas, existait véritablement)
Mr. Ravenhowl décida ensuite de revenir au cours du jour, c'est-à-dire les botrucs :
" Bien, reprenons s'il vous plait, sinon on arrivera jamais à finir le programme. Mais vous tous, fermez votre livre. Je me demande combien d'entre vous se souviennent de ce que j'avais dit en fin d'année dernière. Comme je viens de le dire, les Botrucs protègent l'arbre dans lequel ils vivent. Ces arbres sont souvent des arbres dont le bois est utilisé pour la confection de baguettes magiques, ce qui est donc embêtant si l'on veut accéder à ce dit arbre. Quelqu'un peut me dire qu'est-ce que l'on peut faire pour éloigner ou détourner l'attention du Botruc afin de pouvoir accéder à l'arbre ? "
Ah ! Il me semblait avoir déjà lu dans un livre quelque chose à ce sujet ! C'était... quelque chose lié à des insectes, qui n'avait donc pas mérité de retenir mon attention et que j'avais par conséquent oublié ! Maudits insectes ! Toujours à me mettre des bâtons dans les roues !
Je décidai que de toute manière je n'avais rien à perdre et pris la parole :
" mmh... eh bien il me semble qu'il faut leur offrir des... insectes... des mouches peut-être ? "

A sa grande déception ce fut Asthartée qui trouva la bonne réponse. Sans rancune mal placée il lui adressa un sourire. Mais sans doute la Serpentarde qu'elle était le prendrait comme une attaque personnelle et tenterait le mordre dans les couloirs. Mais cela lui importait, peu, Aadeus pouvait être particulièrement niais et naif quand il s'agissait d'une personne qu'il appréciait. Parce que malgré tout ce que la jeune fille lui faisait subir, il n'y avait pas la moindre animosité de sa part envers elle. C'était juste une personne un peu rétrograde. Sa famille devait sans doute y être pour quelque chose, ce n'était donc pas sa faute. De plus, il savait parfaitement quelle valeur, même quand on tente de le nier, avaient les remarques d'une mère ou d'un père que lui aimait. Sans plus attendre, le professeur repris son cours et laissa là les chats et autres rats pour se concentrer sur les Botrucs, l'ennui pouvait reprendre.

La question suivante portait sur le meilleur moyen d'éloigner un Botruc de son arbre pour s'y tailler une baguette. Comme d'habitude ce fut Asthartée qui trouva la bonne réponse mais encore une fois, elle ne fit qu'effleurer la vérité. C'était certes une offrande dont il s'agissait mais Amadeus connaissait précisément la nature de celle-ci.

"Il me semble que c'est plutôt des cloportes."

Avoua Amadeus a peu près sur de lui. C'était ce que la tante Agatha lui avait dit. Elle lui avait aussi raconté avoir vu un botruc crever les yeux d'un moldu quelque part en Suède juste avant qu'elle n'affronte un dragon enragé. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il aurait envoyé un sortilège bien senti dans ce bout de bois parasitaire. Les Botrucs, c'était bien connu, n'avaient qu'une utilité relative dans l'écosystème sorcier. Mais bizarrement les populations locales s'amusaient encore à les écarter d'une façon diplomatique. Sans doute étaient-ils attachés à une folklore quelconque.

Un chaton s'était mis à jouer avec ses lacets d'une façon assez agaçante puisqu'une fois sur deux, il enfonçait ses minuscules griffes dans sa chaussette rouge et par conséquent s'attaquait joyeusement à sa peau. Discrètement et en silence, le Gryffondor attrapa le criminel par la peau du cou et l'installa à la table à sa droite où la petite créature se tint coite.

Il sort de où ce type ? C'est quoi son nom ? Je me tourne vers mes compères Serpentards, carrément bouche-bée. Je veux dire... qui dans cette école est encore assez ignorant et stupide pour me répondre sur un tel ton ? Non mais il faut le faire. Je suis Oli Hewlett, le plus dangereux et redouté personnage de cette école. Je ne vois qu'un seule explication possible à cet affront: ce rougeaud est un fou évadé d'Azkhaban. Le pire dans tout ça c'est que d'autres rient et appuient cet imbécile. Je me tourne vers lui. Je vais le tuer, c'est décidé. Mon regard se promène aux alentours de mon bureau et s'arrête dans son élan lorsqu'une boule de poil me frôle le tibias. J’agrippe la créature par la peau du cou et grogne lorsque l'autre me souris. Oh, il ne sait pas à qui il a à faire. Un étranger sûrement. Je ne l'ai jamais vu. Un impertinent dans son genre, on s'en souvient. Oui car si je l'aurais déjà croisé, je me serais assuré de lui faire ravaler toute son insolence. Les Gryffondor ont toujours eu ce don pour me tomber sur le système digestif. Ils me donnent envie de vomir. De vrais illuminés, des fous qui parlent sans réfléchir. Je n'ai jamais apprécié aucun d'entre eux. C'est la maison de sottes du genre d'Harmony et d'enragés comme Adriel. Je ramasse un autre chat par le cou et n'écoute pas ce qui se passe autour de moi. Jusqu'au moment où le professeur annonce que la maison vient de gagner cinq points. Je lance un regard indifférent à la fille responsable de l'exploit. Peu importe, je vais sûrement faire perdre la balance au cours des prochaines minutes. J'enfonce un chaton sous mon bras pour en attraper un autre. Le contact grouillant du félin provoque en moi une onde de dégoût. Quels animaux répugnants et ennuyeux, ces chats. Mais ils font de merveilleux projectiles. J'espère que vous aviez deviné ce que je préparais en me préparant ainsi une réserve de chatons. Le directeur ne remarque rien. Ce n'est pas surprenant. Je ne comprends pas comment un sieur aussi jeune et insouciant puisse se porter garant d'une aussi noble responsabilité que l'institution de Poudlard. C'est à n'y rien comprendre. Un hurluberlu dans son genre aurait dû demeurer professeur et rien d'autre. Le professeur Balfour aurait été plus à la hauteur, même si je ne le porte pas particulièrement dans mon cœur. Il réussit à attirer mon attention une fraction de minute lorsqu'il met sur le tapis une histoire de possession et de démons. Je m'informerai ailleurs sur la magie noire, ce Ravenhowl ne m'apprendra rien à ce sujet. Un sorcier dans son genre est trop fermé d'esprit. Comme la plupart du reste de la population magique. Pourtant, la sorcellerie enseignée dans cette école dissimule cinquante pour cent du potentiel magique qui sommeille en nous tous ! La magie noire est puissante et beaucoup trop sous-exploitée à mon goût. C'est un peu comme si tout le monde se passait le mot pour n'être que de joyeuses petites limaces sans pensée propre. J’enrage.

Le professeur a posé une question à propos d'alimentation ou de je-ne-sais-quoi. Mes pitoyables collègues se démènent pour trouver la bonne réponse. J'en profite pour mettre mon magnifique plan à exécution. Qu'est-t-il ? Je vais vous l'expliquer avant de débuter. Je vais tout d'abord lancer quelques chats sur des élèves au sang chaud. J'espère créer une certaine confusion dans la classe. Ajouter à cela que je vais augmenter la taille des félins pour dévier l'attention de moi. Pendant que Ravenhowl s'occupera de réduire la taille des chatons, j'en profiterai pour... régler le compte de ce rougeaud impertinent. Voilà. N'est-ce pas brillant ? Simple et efficace. Je lance les trois chats vers le professeur.

« Amplificatum, amplificatum, amplificatum ! »

Je pointe ma baguette sur tous les chatons que j’aperçois et opère la même modification. Un élève hurle alors que le chat qu'elle tenait sur sa tête l'écrase. Je saute par-dessus mon pupitre et plaque cet étranger par-terre. Je lui enfonce ma baguette dans la joue, persiflant.

« Tu vas apprendre à me respecter. Je ne suis pas ton pote, je suis Oli Hewlett. »

Je dois me dépêcher, la situation commence déjà à tourner contre moi.

« Furunculus ! »

J'éclate de rire en le voyant se couvrir de furoncles et recule, soutenant le regard du directeur.

Je sens les coupures dégouliner de sang au travers de ma robe de sorcier. Moi qui me censurait pour ne pas m'attirer trop d'ennuis face au directeur... il n'a pas la même délicatesse. J'enrage carrément. J'ai mal. Mais moins que lors du sortilège de conjonctivite de Harmony la semaine dernière. Les blessures ne sont que mineures, superficielles. Je vais être moins gentil. C'est lui qui l'a cherché. Je m'élance sur lui lorsqu'il me lance une attaque sournoise. Je trébuche mais.. ah! Il ne me connaît pas, c'est évident. Sinon il aurait su que je suis un singe. Je n'ai pas reçu ce surnom pour rien. Mes jambes sont ittulisables alors je tombe sur mes mains et pousse le sol pour me rendre par-dessus lui. Je lui tombe dessus, mes jambes engourdies de chaque coté de son corps. Je lève le poing et le lui offre en plein sur le nez. Je saigne, il va saigner aussi.

« J'ai pas besoin de magie pour détruire ton horrible faciès de gobelin »

Malgré mes paroles, je lève ma baguette et un sourire mauvais se dessine sur mes lèvres. Jamais il ne va me rechercher des noises. Je vais le tuer. Tout de suite. Je n'ai pas beaucoup de temps. Cela pourra même passé comme un accident.

« Adieu. »

Je plante ma baguette entre ses sourcils et ricane.

« Avada... »

On m'arrête. C'est le directeur Ravenhowl. Je laisse l'impertinent par-terre et roule sur le coté. Mes jambes ne répondent toujours pas à ma volonté. Du sang traîne sur mon chemin et dégouttent de plus en plus de mes blessures. Un chat vient me frôler la tête. Je le pousse en grommelant .Je vais avoir une autre retenue. Je me redresse et tente d'animer mes jambes avec un sortilège quelconque mais je suis trop fâché pour réfléchir convenablement. Mais d'un autre coté, je ne peux m'empêcher de sourire méchament. Aprèes ce début de maléfice, je suis convaincu que la classe toute entière va passer le mot. Poudlard n'a pas fini de me craindre. Et l'école a bien raison de me trouver aussi effrayant. J'ai senti la magie noire couler au travers de mon être dès la première syllabe du sort. J'en aurais été capable.

(Voila on peut reprendre le rythme normal)

- 50 points pour Serpentard
- 70 points pour Gryffondor
attribués.