Derniers achats (avec Chris~) | terminé

[Nan pas de soucis :D
Désolée pour les deux premiers paragraphes, ils ont pas trop d'intérêt pour toi, je me suis juste fait plaiz !]


Le garçon courait à toutes jambes en serpentant à travers la foule, le long de l'allée principale du Chemin de Traverse. A plusieurs reprises, il rebondit contre des sorciers et des sorcières, trop grands et trop lourds pour être déséquilibrés. Mais il ne s'arrêta pas dans sa course folle, car il était poursuivit par un véritable monstre. Les cheveux dressés sur la tête, les dents découvertes et les yeux exorbités, soufflant comme un bœuf, l'un des clients du Royaume du Hibou lui courait après.
- REVIENS PAR LÀ ESPÈCE DE SALE MORVEUX !!!
Grâce à sa petite taille, Christopher avait bien plus de facilité à se dissimuler qu'un adulte. Bien décidé à semer son poursuivant, il fonça à travers un groupe compact de passants, puis bifurqua dans une rue perpendiculaire et se cacha derrière une caisse qui reposait là. C'en fut assez pour que l'homme perde sa trace. Heureusement qu'il y avait autant de monde ce jour-là, car non seulement s'échapper lui avait été aisé, mais en plus de ça, l'autre n'avait pas osé lancer de sortilège car il aurait à coup sûr touché une innocente personne. Accroupi derrière le cube de bois donc, Christopher regarda l'homme furieux passer devant lui et s'éloigner. Ouf, il avait eu de la chance, le client n'avait pas vraiment vu son visage. Il lui faudrait juste attendre quelques temps. Seulement, sa cachette n'était pas idéale. Ses yeux se posèrent alors sur la librairie Fleury & Bott, un peu plus loin. Le garçon traversa la rue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et se précipita à l'intérieur du magasin, le souffle court. Et il n'était que 8h30 du matin.

Aujourd'hui, c'était la rentrée, voilà pourquoi Christopher se trouvait ici à une heure pareille. Avec ses parents, son frère et sa sœur, ils étaient venus sur le Chemin de Traverse une dernière fois avant de devoir se diriger vers la gare de King's Cross, où les trois enfants allaient prendre le Poudlard Express qui les emmènerait à l'école de sorcellerie. Ils étaient déjà venus quelques jours plus tôt pour acheter livres, fioles, chaudrons, hibou et robes. (Christopher avait d'ailleurs été infernal dès qu'il avait entendu le mot "robe". Ses parents avaient mis une demie heure à lui faire comprendre que ce n'était pas des robes de fille mais plutôt des sortes de grands manteaux) Ils avaient cependant quelques derniers achats à faire : ingrédients, et le plus important, une baguette pour Christopher car ils n'avaient pas eu le temps la dernière fois.
Lorsqu'ils ressortirent de la petite boutique biscornue, on aurait dit qu'un ouragan était passé par là.
Christopher avait essayé énormément de baguettes avant d'en trouver une qui lui convenait - ou plutôt, avant d'en trouver enfin une qui avait l'air d'accepter ce garçon. Entre temps, il avait explosé une bonne dizaine d'objets, une fenêtre, trois lampes, et renversé une étagère. Mais le propriétaire n'avait pas l'air de s'en faire, réaction exceptionnelle aux yeux du garçon qui avait l'habitude de tout autre chose. Lorsqu'il trouva la bonne baguette - c'est-à-dire lorsque celle-ci produisit un son étrange qui les fit tous sursauter, en plus de la sensation de chaleur et de bien être que ressentit Christopher - Ollivander lui jeta un regard malicieux en prononçant les mots "bois de cornouiller".
En ressortant du magasin (qu'Ollivander réarrangea en quelques coups de baguette), il supplia ses parents de lui donner quelques sous pour qu'il aille s'acheter des babioles. Après un passage rapide chez Gringotts, ils le laissèrent flâner pendant qu'eux l'attendaient au Chaudron Baveur. Ils n'étaient pas très à l'aise, entourés ainsi de sorciers et de choses étranges, mais ils tenaient à rester avec leurs enfants ce jour là.
Bref, une fois les pièces en poche, Christopher se précipita chez Pirouette & Badin, magasin qu'il avait repéré depuis belle lurette mais dans lequel il n'avait pas pu entrer jusqu'alors, puisqu'en compagnie de sa famille. Lorsqu'il vit les étalages entiers de farces et attrapes, il poussa un cri de joie. Il en ressortit longtemps après, les pièces dans ses poches remplacées par des tas d'objets.
Dans la rue, il décida de tester son premier achat : un pétard mouillé du docteur Flibuste. Il l'envoya en plein dans la foule. Tous sursautèrent, il y eut quelques cris, mais surtout, un homme terrifié lâcha la cage du chat qu'il venait d'acheter, laquelle tomba au sol et s'ouvrit en grand. L'animal s'échappa en courant et disparu instantanément. L'homme, fou de rage, regarda autour de lui pour voir l'auteur de ce crime. Il vit un petit garçon s'échapper en courant, les poches rebondies.

Christopher donc, se trouvait à présent chez Fleury & Bott. Adossé contre la porte, bien résigné à rester à l'abri quelques instants avant d'aller retrouver ses parents, il reprenait son souffle. Mais sa motivation fondit comme glace au soleil lorsqu'il fourra sa main dans sa poche et sentit une bombabouse sous ses doigts. Ses yeux se tournèrent instantanément vers la queue qui s'était formée devant un bureau de dédicaces, irrésistiblement attirés. En se mordant la lèvre, il chercha un bon angle d'attaque. Il n'y avait pas beaucoup de monde derrière les étagères, quasiment tous les clients avaient les yeux rivés sur l'auteur qui signait de bon cœur livres et papiers. Il passa devant une vieille sorcière rabougrie et une jeune fille. Toutes deux semblaient plongées dans leur lecture. Parfait. Christopher se cacha à moitié derrière un rayon, se mit en position, attrapa la bombabouse... et failli faire une crise cardiaque lorsque quelqu'un lui adressa brusquement la parole. C'était la jeune fille qu'il avait dépassée. Elle avait reposé son livre et le regardait d'un air malveillant. Christopher se raidit, droit comme un i.
- Qui ? Quoi ? Moi je me cache ? Mais non j'ai juste besoin de m'acheter un livre ! Tient, c'est celui-là !
Encore sous le choc, il prit le premier livre qui lui tomba sous la main, le retourna et fit semblant de le lire. Mais premièrement, il le tenait à l'envers, et deuxièmement, c'était un livre sur l'éducation des sorciers en bas âge et Christopher n'avait sûrement pas celui d'avoir des enfants. Son mensonge s'effondra donc en un clin d’œil.

Percé à jour, Christopher explosa de rire. Plus loin, la petite vieille releva les yeux et le regarda d'un air revêche.
- Bon, d'accord, j'avoue ! J'avais l'intention de lancer une bombabouse sur les gens là-bas.
Il détailla la fille du regard. A cet âge là, ici, à ce moment, il y avait très peu de chances pour qu'elle n'ait pas rendez-vous elle aussi à King's Cross à 11h.
- T'es à Poudlard non ?
Il se tut un court instant et tripota la bombabouse, toujours dans sa poche puis releva la tête, tout sourire.
- Tu veux voir ? Ça va être marrant ! En plus c'est la première fois que je vois une célébrité ! Mais faudra courir après hein.

[T'inquiète, je t'avais pas donné beaucoup de matière pour répondre. Et puis moi aussi du coup :p]


Un grand sourire s'étira sur le visage de Christopher lorsque la fille lui affirma qu'elle était élève à Poudlard. C'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un qui y était, si on excepte sa fratrie.
- C'est cool ! Ouais moi je vais entrer en première année là, on est venus une dernière fois ici avec ma famille avant d'aller prendre le train. Tu dois connaître plein de sorts ! Au fait je m'appelle Christopher, et toi c'est comment ? Tu sais, j'avais un peu peur que les gens à Poudlard soient bizarres, comme ceux qu'il y a dans la rue là, tu sais, avec leurs vêtements... euh... Mais bon, il lança un regard à la tenue de la jeune fille, tu m'as l'air plutôt normale alors ça va.
Lorsque la fille eut l'air de désapprouver son comportement, Christopher s'apprêta à répliquer, mais les mots qui franchirent ses lèvres étaient tout le contraire.
- T'as bien raison ! Franchement je comprends pas ces gens dans les librairies, qui passent leur temps à lire et tout. C'est ennuyant de lire tout le temps, et puis ils sont trop sérieux. Une petite bombabouse ça va les détendre !
Il regarda à droite puis à gauche. La petite vieille était partie. Il se remit alors en position, la langue dépassant sur le coin de sa bouche, concentré par la visée. Le groupe de gens était bien à cinq mètres d'eux, il ne fallait pas trop qu'il se loupe, où tout allait être gâché. Vif comme l'éclair, son bras se détendit, lançant l'infâme objet à travers la pièce... qu'il vit avec stupeur revenir vers lui. A la même vitesse que celle où il l'avait lancée. Il s'écarta de justesse et la bombe alla s'écraser sur l'étagère, juste derrière lui. Elle explosa et une gerbe de liquide pâteux marron fut projetée sur des livres, sur son pull, et quelques gouttes atterrirent sur les chaussures de la jeune fille.
- BEEEHHHHHHH !!! s'écria Christopher en sentant l'immonde odeur. Horreur. Il en avait sur lui. Il attrapa Oxalide par la main et l'entraîna derrière lui dans sa course. Ils montèrent à l'étage par un escalier à l'abri des regards, tandis qu'en bas, des gens commençaient à sentir quelque chose.
Le garçon épousseta son pull tant bien que mal, mais ça avait trop imprégné le tissu. Il puait, mais il dut s'étouffer lui-même pour réprimer un grand éclat de rire. Prenant un faux air sérieux, il se retourna vers Oxalide.
- C'était pas vraiment ce que j'avais prévu. Je me demande pourquoi c'est revenu vers m- ...
Il vit la baguette magique de la jeune fille dépasser de sa poche, et un "tilt" résonna dans son esprit.
- Mais c'est toi qui a fait ça ! Vas-y, t'es trop méchante en fait !
Bien sûr, c'était de l'humour. Christopher n'était pas vexé le moins du monde. Il avait une certaine capacité à rire de lui-même.
- T'en as reçu ?
Lorsqu'il regarda les traces de bombabouse sur les pauvres chaussures, il rit à nouveau, d'un rire machiavélique très mal imité. Surtout qu'avec sa voix fluette, ça ne rendait rien du tout.
- Bien fait ! Fallait pas contrarier mes plans ! En tout cas maintenant faut se planquer !
Il renifla l'air.
- C'est dingue c'que ça pue ce truc. Excellent !

Oxalide avait bien deviné, car lorsqu'elle se présenta, Christopher tiqua.
- Oxalide ?! C'est un prénom ça ?! Enfin je veux dire euh... c'est un peu bizarre quoi...
C'était une Serdaigle. Le garçon se rappela vaguement quelque chose que ça sœur lui avait dit à ce sujet. S'il ne confondait pas avec la quatrième maison, dont il avait d'ailleurs oublié le nom. Elle lui avait parlé de gros intellos... Oui c'était ça. "Et puis t'as les Serdaigle, les intellos, toujours fourrés à la bibliothèque ceux-là. Aucune chance que tu sois envoyé là-bas mon pauvre", avait-elle finit d'un ton moqueur.
- Oui oui, c'est ce que mon frère et m'a sœur m'ont dit. Ils sont à Poudlard aussi, ils sont plus grands que moi. Je suis trop pressé ! Mais les vacances c'est quand même bien aussi.
Il pensa au rendez-vous qu'ils avaient tous à la gare de King's Cross à 11h et regarda l'horloge, pour voir quelle heure il était. Il avaient encore beaucoup de temps devant eux.

Une fois à l'étage, la jeune fille était devenue vraiment bizarre. Le fait que Christopher lui parle n'y changeait rien : elle ne bronchait pas, elle avait le regard dans le vide et tremblait légèrement. Le jeune garçon ne comprenait vraiment pas. Qu'avait-il bien pu se passer qui la mettait dans cet état ? Il arrêta son monologue et lui passa la main plusieurs fois devant le visage.
- Hého, tu m'entends ?
En bas, quelqu'un poussa un râle énervé et s'exclama avec force et colère :
- Non mais je rêve !! Qui a fait ça ?!
C'est alors que la Serdaigle se mit à crier. Christopher eut un brusque mouvement de recul face à l'intonation si forte de cette voix qui le surpris, puisqu'un moment avant encore elle chuchotait doucement - et le jeune garçon s'était d'ailleurs demandé pourquoi. Non seulement le bruit révélait leur position, mais en plus de ça, elle criait haut et fort leur culpabilité. Il lui plaqua la main sur la bouche mais c'était trop tard. Ce fut au tour de Christopher de se mettre à chuchoter. A chuchoter fort, mais à chuchoter quand même.
- Mais t'es folle, pourquoi tu cries comme ça ?! On était bien cachés, maintenant on est cuits !
Il la prit par les épaules et s'accroupit, l'entraînant avec lui, tandis que des bruits de pas précipités montaient les escaliers. Christopher mena Oxalide derrière des rayons de livres pour échapper à leur poursuivant. Mais ça ne servit à rien car une femme les surpris. C'était une vendeuse du magasin, l'air sévère et les poings sur les hanches.
- Alors comme ça on s'amuse à lancer des bombabouses dans les rayons hein ? Où sont vos parents ?
Oh non, pas encore, pensa Christopher. Ses parents avaient beau avoir l'habitude, il passerait comme toujours un sale quart d'heure. C'est alors qu'il eut une idée. Il afficha un air de regret sur son visage.
- C'est des moldus, ils ne sont pas là. Mais je peux vous donner leur numéro de téléphone... Mais on a pas fait exprès madame, je vous jure !
La vendeuse eu l'air décontenancée. Elle ne savait sûrement pas ce qu'était un téléphone, en tout cas, c'est ce que Christopher avait espéré. Elle lui lança un regard suspicieux.
- Et ils t'ont laissé venir ici tout seul ?
Christopher lança un regard à Oxalide, prêt à lui écraser le pied si nécessaire.
- Non, on est venus ensemble ma sœur et moi. Elle voulait aller s'acheter un livre donc on est venus, et puis comme elle était trop petite pour attraper le livre du haut elle a lancé un sort, mais elle l'a raté et c'est une bombabouse que j'avais dans ma poche qui a explosé sur l'étagère...
Le regard de la vendeuse passa de l'un à l'autre, comme si elle cherchait à savoir s'ils avaient bien un lien de parenté. Finalement, elle sembla gober son mensonge.
- Bon. Alors vous allez me nettoyer ça illico presto, et vous pourrez repartir. Allez hop hop hop !
Elle les poussa vers les escaliers.

Lorsqu'Oxalide lui cria que tout était de sa faute, Christopher en resta coi. Comment ça, c'était de sa faute ? Si cette fille n'était pas intervenue, pensa-t-il, ils ne seraient pas dans cette situation maintenant, à devoir nettoyer. Une véritable corvée ! En plus il y en avait partout. Christopher aurait encore préféré louper le Poudlard Express. Enfin... à vrai dire non, se reprit-il. Mais bon, ça l'agaçait profondément. Et puis la vendeuse ne leur avait rien donné du tout pour nettoyer. Comment étaient-ils censés faire ça ? Avec les mains ? Avec leurs vêtements peut-être ? Elle n'avait franchement aucun respect, celle-là ! Il fit une horrible grimace à la vendeuse qui s'éloignait, se confondant en excuses auprès de ses clients et de la célébrité. C'est alors que la Serdaigle lui adressa à nouveau la parole. Il se retourna vivement vers elle, la langue toujours tirée et les doigts tirant toujours ses paupières inférieures vers le bas, laissant apercevoir la chair rouge vif qui se trouvait à l'intérieur. Il se reprit rapidement.
Il aurait bien répliqué à Oxalide le fond de ses pensées, mais c'est à ce moment qu'elle lui dit qu'elle allait tout nettoyer d'un simple coup de baguette. Et rien que ça, ça méritait que Christopher se taise quelques minutes de plus. Il ne bougea plus, n'osant même pas respirer - fait bien rare chez ce jeune garçon - le temps que la magie fasse effet. Car comme l'avait dit sa complice, il ne fallait pas que la vendeuse les voit. Une punition c'était assez, pas la peine d'en rajouter une deuxième. Sans compter que la deuxième serait sûrement pire, et Christopher s'y connaissait en punitions. Quoique, pas vraiment les punitions de sorciers. Mais il n'avait pas envie de les connaître, surtout si ça impliquait une transformation en crapaud ou un quelconque autre sortilège.

Oxalide donc, tira sa baguette et la fit tourner doucement dans les airs. Sous les yeux ébahis du garçon, la pâte marronâsse puante tourbillona et s'évapora. Même la moindre petite goutte qu'il avait sur lui. Il s'exclama :
- Woooh ! Ben ça alors ! Mais t'es douée en fait !
Il tira sur son pull pour l'examiner en détail, les yeux parcourant assidûment les mailles de tissu.
- Super, merci !
Mais il regretta bien vite ses remerciements lorsqu'Oxalide lui donna elle-même une autre punition. Il tenta de lui lancer un regard noir. Mais ça ne fit rien du tout, car il n'était vraiment pas un expert en lançage de regards noirs, et lui-même se rendit compte que ça ne valait rien du tout. Au mieux, il pouvait bouder et croiser les bras. C'est donc ce qu'il fit.
- Tu rigoles ? Je te ferais remarquer que si t'avais pas dévié ma bombabouse avec ton sortilège là, tout se serait passé comme prévu et on aurait pu sortir d'ici en un clin d'oeil.
Il aurait pu continuer ainsi un peu plus longtemps, mais en croisant le regard de la Serdaigle, il s'arrêta. Mieux valait ne pas trop l'énerver, il ne savait pas de quoi elle était capable. Si ça se trouvait, elle pouvait faire revenir la bombabouse et lui faire exploser au visage. Ou alors faire léviter les autres qu'il avait dans ses poches. Instinctivement, il resserra l'ouverture de ces dernières, bien décidé à ne pas se laisser avoir. Ce n'était pas forcément un argument décisif, mais les membres de sa famille allaient sûrement bientôt commencer à perdre patience et à s'inquiéter. Ils étaient toujours entrain de l'attendre au Chaudron Baveur, et avaient déjà eu le temps de prendre deux ou trois verres. Mieux valait qu'il ne tarde plus trop, et qu'il ne fasse pas empirer les choses.
- Bon d'accord, soupira-t-il. C'est quoi, ces livres ?
Mine de rien, cette fille avait réussi à lui claquer son bec. Mais Christopher se dit qu'une fois qu'il aurait appris des sortilèges à Poudlard, il ne subirait plus jamais cette humiliation. En plus elle avait lu presque tous les livres de la bibliothèque, affirmait-elle. Inconcevable. Soit elle mentait, soit elle était décidément bien bizarre.
En cherchant et en attrapant les livres, il imaginait déjà tout ce qu'il pourrait faire avec sa baguette magique, dans cette nouvelle école...

Cette fille était décidément dingue, car même certains livres bien loufoques et bien épais que Christopher avait pris dans les étagères, elle affirmait les avoir déjà lus. Et ça se voyait bien que ce n'était pas un mensonge. Ils passèrent ainsi quelques temps à chercher des bouquins, Christopher lui demandait sans-arrêt si ceux qu'il avait sélectionné lui iraient - la plupart des réponses furent négatives, mais il en trouva tout de même un ou deux qui lui convenaient. Le garçon en avait quasiment oublié que ses parents, son frère et sa sœur l'attendaient toujours au Chaudron Baveur, à moins qu'ils n'étaient partis à sa recherche ou allés chercher quelque chose dans une autre boutique. Il se rappela brusquement tout ça lorsque la porte s'ouvrit, faisant sonner les petites clochettes accrochés à cette dernière pour prévenir des arrivées ou des départs. C'était une jeune fille, qui avait apparemment cherché Oxalide et l'avait finalement retrouvée. Il ne sut pas pourquoi, mais elle eut un drôle de regard lorsqu'elle l'aperçu lui. Et puis la Serdaigle eut soudainement l'air gênée. Sans un mot, elle se dirigea vers la caisse pour aller payer ses achats. Christopher la suivit et le moulin à paroles qu'il était refit à nouveau surface. Pendant qu'elle payait, il lui demanda qui était cette fille qui l'avait cherchée si elle était à Poudlard, puis se mit à lui raconter diverses choses sur sa vie, plutôt inintéressantes il faut l'avouer. Car malgré leur mini-dispute juste avant, ou en tout cas ce qui aurait pu sembler être une dispute, Christopher ne gardait absolument aucune rancune contre cette fille. Comme s'il ne s'était rien passé.
Juste avant de sortir, Oxalide sortit un livre de sa poche. Encore un livre. Mais un véritable livre plus minuscule que tout ce que Christopher n'avait jamais vu. Pourtant, il n'eut pas le temps de s'en étonner plus car c'est alors qu'il se mit à grandir encore et encore, jusqu'à atteindre une taille normale.
- Ca alors !
Les idées se bousculèrent alors dans sa tête. Avec un sortilège pareil, tout lui deviendrait plus facile. Car là, pour le moment, il n'avait pas pu mettre grand chose dans ses poches. Quelques farces et attrapes et elles étaient tout de suite pleines. Mais avec ça... Un sourire malicieux lui éclaira le visage.
- Tu m'apprendras à faire pareil ?
C'est alors qu'Oxalide, à son grand étonnement, lui tendis le manuel. Elle lui expliqua qu'il renfermait des formules de sortilèges facétieux, et qu'elle lui donnait puisqu'elle connaissait déjà tout. Aux anges, Christopher attrapa le bouquin comme s'il s'agissait du Saint Graal et le tint contre lui.
- Waouh. Merci Oxa ! C'est trop sympa ! Habituellement je suis pas fana des livres, mais celui-ci je vais l'éplucher ! Je savais même pas que ça pouvait exister.

Vint le moment de se dire au revoir.
- Ouais, à bientôt !
Christopher lui fit un grand signe de la main, avec un sourire béat, l'autre main tenant toujours fermement le livre contre lui. Lorsqu'il sortit à son tour du magasin - la vendeuse soulagée de les voir enfin déguerpir -, Oxalide et la bande de jeunes qui l'avaient attendue dehors avaient disparus. D'une course allègre, il rejoignit enfin le Chaudron Baveur. Heureusement, sa famille était toujours là à l'attendre. Son père le regarda d'un air exaspéré.
- C'est pas trop tôt, qu'est-ce que tu fabriquais Chris ?
Il lui raconta seulement qu'il avait rencontré une élève de Poudlard, qu'ils avaient papoté, et qu'elle lui avait offert un livre. Le petit groupe partit alors en direction de King's Cross.

- 25 points pour Serdaigle
- 25 points pour Gryffondor
attribués.